Comme chaque année le ton sera donné pour les tendances à venir et le lancement de la saison commencera après la foire des montres et des bijoux de Bâle. Il est coutume de dire qu’il y a « un avant et un après Bâle ». Ayant reçu une invitation, il ne restait plus qu’à prendre des billets d’avion pour aller découvrir les merveilles que nous dévoileraient les grands noms de la joaillerie. Dès la descente de l’avion, direction la foire de Bâle et son complexe surprenant.
Baselworld, un nouveau complexe pour affronter un nouveau millénaire.
Avec 122.000 visiteurs, en hausse de 17% par rapport à l’année précédente, le salon fût un réel succès, en ligne avec l’amélioration des affaires dans l’industrie du bijou. Guiseppe Picchiotti, le propriétaire de la marque du même nom, a livré à la fin de l’événement un constat qui résume sobrement cette hausse : « Les affaires ont bien marché et nous sommes très satisfaits », simple et efficace. Le nouveau complexe imaginé par les architectes Herzog et Meuron (architectes entre autres du stade national de Pékin et de l’Allianz Arena de Munich) a permis l’installation de 1000 stands supplémentaires. « Nous avons toutes les raisons de nous réjouir : Baselworld 2013 marque le début d’un nouveau siècle pour la branche horlogère (et bijoutière). Nous avons réalisé des affaires exceptionnelles dans une infrastructure exceptionnelle », nous indique le président du Comité des exposants suisses à Baselworld.
La bijouterie à l’heure des tendances asiatiques. L’année du serpent.
En arrivant le mardi 30 avril sur place, la première chose qui m’a frappé a été la forte présence du bestiaire asiatique dans les tendances : tigres, dragons, singes et surtout serpents. 2013 est l’année du serpent dans le calendrier chinois, mais le sera aussi dans la joaillerie. Cet animal, symbole de sagesse, méditation et créativité, ressort dans les collections de plusieurs joailliers. Les tendances mode textile l’ont aussi utilisé comme dans les collections printemps/été 2013 de Salvatore Ferragamo, Preen, Geox dans ses chaussures, Roland Mouret et même Dior, qui nous propose des sandales serpent.
Pour revenir à la joaillerie, celui qui m’a le plus surpris a été Roberto Coin, qui nous a proposé une tendance très baroque mais jamais « rococo » de serpents et autres animaux. Il a signé chacune de ses pièces d’un rubis, allégorie de l’Egypte ancienne où cette pierre donnait un sentiment de pouvoir. Outre des serpents, il nous offre des tigres, dragons, tortues, etc…
Sylvie Corbelin, quant à elle, souligne le coté glamour de l’animal : « le serpent représente le lien mystérieux et nécessaire à l’autre et s’enroule toujours très érotiquement autour de sa proie. » Son argument est superbement représenté par son bracelet révélation, or, argent, diamant, rubis, émeraude et perle de Tahiti.
Fabergé nous a proposé une pièce d’exception sur le thème du serpent : l’animal, serti de 600 diamants, s’enroule autour d’un œuf et sa queue s’orne de perles Akoya et diamants briolettes.
On pourra noter aussi les boucles d’oreilles or noir et diamant de couleur de Lydia Courteille.
J’ai été charmé par ce mariage de tendances asiatiques revisité par les designers européens, sans tomber dans un kitsch trop prononcé. On arrive à une tendance baroque, chargée, mais qui a su rester élégante et étrangement, d’une finesse exemplaire.
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